Cet atelier se nomme « La Boussole des Méconnaissances ».
Vous connaissez peut être ce qu’on appelle les « mécanismes de défense » : ces réactions psychologiques automatiques et inconscientes de protection face à un danger. En médecine, ce sera face à une mauvaise nouvelle. Il s’agit par exemple (Martine Ruszniewski, « face à la maladie grave ») du déni (occulter la réalité), de la dénégation (se cacher ou minimiser une partie de cette réalité), du déplacement (déplacer l’objet de son angoisse sur un fait moins grave)…
Face au cancer, par exemple, tel patient va nier que ses douleurs proviennent de l’atteinte osseuse, mais expliquer qu’elles sont les conséquences d’un accident de travail. Il peut aussi se montrer très attentif et inquiet au sujet d’une alimentation sans perturbateurs endocriniens, négligeant de s’informer sur des risques plus immédiats de complication respiratoire…
En psychologie médicale ces phénomènes sont connus et bien décrits, et les soignants en font le diagnostic… souvent par excès.
De plus ils sont dépourvus, il n’y a pas de procédures ou repères pour intervenir et accompagner ces personnes.
Dans cet atelier je partirai de ces illustrations et je ferai le lien avec ce qu’on appelle en Analyse Transactionnelle : les « Méconnaissances » définies par le fait « de ne pas prendre en compte une information utile à la résolution de son problème ».
Tout l’intérêt du concept de Méconnaissance, et des travaux de Ken Mellor et Eric Schiff, est de proposer une démarche diagnostique et thérapeutique.
Ces auteurs proposent un « tableau » qui décrit les différents niveaux de méconnaissances.
Par exemple méconnaitre ses propres sensations « je n’ai pas froid, pas mal… », méconnaitre l’importance de son problème « ce n’est pas si grave… » ou bien méconnaitre les options possibles, autant leur existence « on n’y peut rien »… que ses propres capacités à les mettre en œuvre « je ne saurai pas… ».
Le travail de Ken Mellor et Eric Schiff à l’inconvénient d’être peu pratique au quotidien, trop complexe.
Je proposerai une approche qui simplifie ce concept : « la Boussole des Méconnaissances » pour se repérer plus facilement comme avec une boussole dans le brouillard, et montrer que des questionnements précis, simples, « naïfs » permettent le plus souvent des prises de conscience chez nos « patients », ou nos clients…
Par exemple orienter les échanges sur les « Stimuli » que la personne ressent, plutôt que sur le « diagnostic ».
Un des intérêts de cette « Boussole » est d’éviter que le soignant, médecin, aidant, conseiller se trouve lui aussi dans une méconnaissance vis-à-vis de son patient.
Il y aura un temps d’expérimentation en groupe à l’aide d’outils que je partagerai…